Comment gérer les comportements difficiles ?

18/05/2023

Il peut arriver que nous soyons confrontés à des élèves au caractère fort et obstiné, qui manifestent un désintérêt évident pour l'école. Dans de telles situations, il est primordial de savoir rebondir et d'adapter notre approche pédagogique si celle-ci ne semble pas convenir à ce type d'élèves. C'est pourquoi je souhaite partager mon expérience en travaillant avec des élèves aux comportements difficiles dans cette rubrique.

Lors de mon stage spécialisé, j'ai été confronté à des élèves dont le contexte de vie était très différent de la norme. Malgré leur grande affection et leur gentillesse, ils avaient vécu des expériences difficiles. Ils ne bénéficiaient pas d'une véritable autorité ou d'un cadre structuré à la maison ou au foyer, et cela se manifestait lors des moments en classe. Certains élèves étaient particulièrement têtus : s'ils avaient décidé de ne pas faire une activité, ils s'y refusaient obstinément. Ils pouvaient se mettre en colère, devenir violents ou crier. Leurs émotions étaient souvent exacerbées, et ils pouvaient paniquer ou se frustrer si les choses ne se déroulaient pas comme ils le souhaitaient à ce moment précis.

A l'aube de ce stage, j'éprouvais une véritable appréhension quant à la gestion des comportements difficiles et des crises des élèves. Je n'avais jamais été confronté à une classe composée d'enfants au tempérament affirmé, constamment en conflit avec l'autorité.

Ma maitre de stage avait mis en place un système de suivi des comportements en classe. Lorsque les élèves travaillaient bien et se comportaient de manière appropriée pendant les activités avec n'importe quel enseignant, ils pouvaient monter dans la catégorie "vert". Si leur comportement n'était pas irréprochable, ils descendaient dans la catégorie "rouge". À la fin de la journée, s'ils avaient accumulé 15 points "verts", les enfants pouvaient choisir la récompense de leur choix (bonbons, possibilité de diner dans une autre classe, etc.).

La discipline bienveillante 

J'éprouvais des difficultés à dire à un enfant, malgré son mauvais comportement, de descendre dans la catégorie "rouge". Je ne pensais pas non plus que cela avait un tel impact sur les enfants. Certains d'entre eux manquaient d'empathie et ne considéraient pas cela comme quelque chose de négatif. Ils ne voyaient pas l'intérêt de ce système. Au fil des jours, j'ai réalisé que je ne parvenais plus à travailler avec les élèves sans avoir établi mon propre cadre. J'ai entrepris des recherches sur la discipline bienveillante, qui consiste à éviter de sanctionner systématiquement les mauvais comportements, mais plutôt à féliciter les comportements positifs.

Voici un document avec toutes les pistes d'action que j'ai pu trouver durant mes recherches : 

J'ai mis en place différentes stratégies pour favoriser les comportements positifs et encourager le respect des règles en classe. J'ai utilisé un bocal des bons comportements ainsi que le système de l'élève mystère. Tout d'abord, j'ai identifié les règles les plus importantes, celles que les enfants avaient le plus de difficulté à respecter en classe ou dans la cour. Chaque matin, nous tirions une carte règle, qui devait être suivie tout au long de la journée par tous les élèves.

Ensuite, j'ai choisi un élève au hasard et je l'observais attentivement. Si cet élève, ou même l'ensemble de la classe, respectait correctement la règle du jour, je mettais un ou plusieurs pompons dans le bocal. Les pompons servaient de marqueurs de progrès et étaient une récompense symbolique pour les comportements positifs.

Au bout d'un certain nombre de pompons accumulés, les élèves avaient le droit de choisir un privilège de classe. Cela pouvait être une activité spéciale, une sortie ou tout autre avantage convenu préalablement avec eux. Cette approche visait à promouvoir un environnement positif, à renforcer l'engagement des élèves dans le respect des règles et à valoriser leurs efforts en leur offrant des moments de plaisir et de détente. Des exemples de privilèges étaient donnés aux élèves.

Il est important de noter que cette méthode ne se substitue pas à l'enseignement de valeurs et de comportements appropriés, mais elle permet de créer un cadre positif et d'encourager les élèves à adopter des attitudes respectueuses et responsables.

J'ai mis en pratique cette méthode pendant seulement une semaine, mais j'ai remarqué qu'elle fonctionnait bien. Les élèves se sentaient tous concernés grâce à l'élève mystère et ils avaient une réelle motivation à gagner des pompons.

Le coin zen 

Lors de mes observations, j'avais déjà remarqué la présence de comportements violents, turbulents et autres perturbations en classe. Dès le début de mon stage, j'ai mis en place un espace de détente, que j'ai appelé le "coin zen". J'ai expliqué aux élèves l'importance de cet espace pour pouvoir se calmer lorsqu'on en a besoin. 

Au départ, les élèves avaient souvent envie de jouer avec les objets du coin zen, car c'était quelque chose de nouveau pour eux. Au lieu de les en empêcher complètement, j'ai saisi l'occasion pour leur rappeler l'objectif de cet espace : "Es-tu en colère ? Te sens-tu triste ?..." Ainsi, ils pouvaient garder cela à l'esprit et y recourir en cas de besoin, plutôt que de le considérer simplement comme un jeu.

Voici quelques ressources utilisées pour la création de cet espace :

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